Nico Ducarme : un nouveau souffle sur l’indie soul

À seulement 22 ans, Nico Ducarme est un musicien prodige, un véritable virtuose multi-instrumentiste. Sa passion pour l’harmonie et le groove se reflète dans chaque. note. Influencé par des légendes telles que John Mayer, Stevie Wonder, Tom Misch et D’Angelo, Nico vous emmène dans un voyage musical unique.

Qui est Nico Ducarme ?

Je m’appelle Nico Ducarme, j’ai 23 ans et je viens de Bruxelles. Je produis et compose mes propres chansons. Mon parcours musical débute sérieusement à l’âge de 17 ans, lorsque j’ai décidé de me lancer dans l’apprentissage de la guitare. Avant cela, j’avais suivi des cours de piano de 7 à 14 ans, mais l’aspect académique et rigide de la musique classique m’a découragé.
La guitare a été une révélation. Repartant de zéro, j’ai rapidement développé une passion pour cet instrument. Elle m’a ouvert les portes du blues, du jazz et de nombreux autres styles. Je suis autodidacte en grande partie, reprenant la musique à ma manière et m’inspirant d’artistes qui ont marqué mon parcours.

Comment définis-tu ton style musical ?

Mon style, que je qualifie d’Indie Soul (soul indépendante), puise dans la pop, le blues et le jazz. L’étiquette m’a été donnée grâce au Spotify Wrapped, et elle résume bien l’essence de ma musique.

Peux-tu nous présenter ton processus créatif ?

Je me consacre à l’écriture, la production et la performance de mes propres chansons. L’écriture et la composition sont des moments cruciaux pour moi. J’accorde une grande importance aux paroles et à la construction de la chanson elle-même. Mon processus créatif est souvent une exploration personnelle. Une fois la chanson écrite, je la produis, mettant en avant la qualité de la chanson et l’importance des émotions qu’elle véhicule. Sur scène, je m’entoure d’un groupe de quatre musiciens dont moi-même. Nous avons joué principalement sur mes compositions, avec quelques exceptions. L’idée est de proposer quelque chose de nouveau à chaque concert, évitant la répétition stérile des versions studio. La réinterprétation des morceaux est une démarche que j’affectionne particulièrement, offrant une expérience unique à chaque représentation.

Nico Ducarme sur scène

Quelles sont tes influences musicales ?

Mes principales influences musicales sont variées. En tête de liste, Stevie Wonder, un artiste qui m’a tout appris, de l’harmonie à la manière de prendre des solos. John Mayer a également eu un impact significatif sur moi, notamment avec son album « Continuum », qui a changé ma perception musicale. L’aspect unique de chaque performance, à l’image de John Mayer qui réinvente ses morceaux à chaque concert, m’a profondément marqué.
D’autres artistes tels que D’Angelo, Tom Misch, et Donny Hathaway ont également laissé leur empreinte, chacun contribuant à ma propre évolution musicale. Des albums emblématiques tels que « Voodoo » de D’Angelo et « Geography » de Tom Misch ont été des sources d’inspiration majeures. Tom a renforcé ma conviction qu’on peut créer de la musique exceptionnelle même dans un cadre modeste, comme une chambre.

Philosophie musicale et réflexion sur la création

Je crois que parfois, être limité, le fait que ce soit un peu plus difficile, peut aussi être une bonne chose. Par exemple, j’ai commencé avec une guitare acoustique bas de gamme et j’ai principalement joué des morceaux de David Gilmour au début avec des bends importants, ce qui a malmené mes doigts. Cela m’a finalement conduit à ma première guitare électrique.

Il y a une simplicité dans le processus, et parfois, avoir des restrictions dans l’apprentissage peut être bénéfique. Sinon, on risque de s’éparpiller partout. C’est un peu comme la surinterprétation, notamment dans la littérature, où l’on voit des signes qui n’étaient peut-être pas intentionnels de la part de l’auteur.

La plupart des guitaristes que j’admire, au lieu de suranalyser, jouent simplement ce qui sonne bien. Il y a parfois ce schéma de vouloir approfondir tellement que l’on perd peut-être l’essence même de la chanson.

Mon guitariste préféré actuel est Charlie Allen, un talentueux guitariste de Londres. Il s’inspire de mes guitaristes préférés, John Scofield et Rob Ford, des guitaristes de jazz blues que j’apprécie énormément. Il a une touche moderne que j’adore. J’ai eu la chance de prendre quelques cours avec lui en visio, et c’est fantastique de pouvoir faire ça aujourd’hui. Il m’a dit quelque chose de très intéressant : « Tes guitaristes préférés pensent sûrement moins que ce que tu imagines quand ils jouent. On passe beaucoup de temps à réfléchir pour finalement ne penser à rien quand on joue de la guitare. »

Quels sont tes modèles de guitare de prédilection ?

En ce qui concerne mes guitares, je suis plutôt attaché aux modèles et aux spécifications qu’aux marques. La ES-335 est pour moi la guitare la plus polyvalente. La Stratocaster est un classique, mais je trouve la ES-335 plus adaptée à différents styles. Ma principale guitare est une PRS, le modèle John Mayer, et c’est ma préférée. Je m’attache de moins en moins au matériel et de plus en plus à la musique elle-même.

Comment vois-tu ton évolution artistique ?

Je ne me voit pas comme un projet musical. Un projet pour moi c’est un album ou un EP. Je ne me pose pas trop de questions sur le style musical pendant le processus créatif. Chaque chanson est unique, avec un style hybride, influencé par différentes sources. Je suis en constante évolution, découvrant ce que j’aime de plus en plus.
Je me rends compte de mes préférences musicales au fil du temps. L’évolution de mon projet est récente, avec ma première chanson sortie il y a un an et demi. J’explore différents aspects de la production et j’aimerais avoir des enregistrements en studio permettant une meilleure production.

Travail sur la voix et projets futurs

En ce qui concerne ma voix, c’est un aspect que je travaille beaucoup. J’ai commencé à chanter en même temps que j’ai commencé à écrire des chansons il y a trois ans. C’est mon point faible, mais je m’efforce de m’améliorer. J’aimerais avoir une voix plus développée et maîtrisée.
J’ai sorti mon premier EP il y a un an et un mois, même si c’était peut-être moins stratégique dans l’industrie actuelle. Pour moi, créer quelque chose de cohérent était plus important. Je prévois de sortir davantage de chansons, avec une attention particulière portée à la voix.

Pour suivre Nico Ducarme

Visuel de Nico Ducarme

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