Metallica : L’histoire derrière Nothing Else Matters

Né en 1981, à Los Angeles, Metallica est un groupe d’Heavy Metal composé de James Hetfield, Lars Ulrich, Kirk Hammett et Robert Trujillo. En 1988 le groupe a déjà sorti 4 albums :

Kill ‘Em All (1983),
Ride the Lightning (1984),
Master of Puppets (1986)
And Justic for all (1988).

Le groupe qui ne faisait pas l’unanimité à l’époque commence alors à se faire connaître notamment grâce au succès de l’album Master of Puppets. En 1991, le groupe signe avec le producteur Bob Rock pour leur 5ème album Éponyme, plus connu sous le nom de Black Album du fait que sa pochette soit entièrement noir surmonté d’un serpent gris. Cet album fera décoller la popularité du groupe étant classé N°1 des ventes pendant 4 semaines. L’album deviendra le disque d’Heavy Métal le plus vendu de tous les temps avec plus de 30 millions d’exemplaires écoulés. Le producteur Bob Rock poussera la production de cet album en retravaillant le son afin qu’il soit plus clair, avec des titres plus courts et moins trash. Beaucoup reprocheront à cet album d’être trop « grand public » ou « commercial ». Cependant, cet album reste le plus grand succès du groupe et a engendré de nombreux tubes, dont Nothing Else Matters

Un texte destiné à sa petite amie de l'époque

C’est lors d’une tournée que James Hetfield aurait écrit et composé Nothing Else Matters pour sa petite amie de l’époque. Alors qu’éloigné d’elle, il commençait à se poser des questions sur les choses qui étaient réellement importantes dans la vie.

Lors d’un interview accordé à Mojo Magazine en 2008, James Hetfiled a déclaré à ce sujet :

« Au début, je ne voulais même pas la jouer pour les gars. Je pensais que Metallica ne pouvait être que nous quatre (jouant ensemble). Ce sont des chansons qui parlent de détruire des choses, de se taper la tête, de saigner pour le public. Du moment que ça ne parle pas de nanas et de bolides, même si c’est ce qu’on aimait aussi. La chanson parlait d’une petite amie de l’époque. C’est devenu l’un de nos plus gros succès. »

Ce morceau est en rupture complète avec ce qu’a pu proposé le groupe auparavant en intégrant dans l’album une power ballad comprenant une longue introduction à la guitare acoustique. C’est lors d’une interview réalisé par le journal village voice que James Hetfield a évoqué la signification du morceau.

« Il s’agit d’une chanson que j’ai écrite dans une chambre d’hôtel pendant que notre groupe était en tournée. Je déprimais car j’étais loin de ma petite amie, loin de ma famille et de mes amis… Ce titre a surpris beaucoup de gens à l’époque parce que c’est un vrai témoignage d’honnêteté. Il exprime ce que vous êtes vraiment. Il parle du fait qu’une personne peut, soit briser totalement votre cœur, soit poser son propre cœur auprès du vôtre, et qu’on ne peut jamais anticiper tout ça avant de l’expérimenter… Je crois que le succès de Nothing Else Matters nous a confirmé que nous avions raison d’exprimer en chanson ce que nous ressentions au plus profond de notre âme et qu’on ne peut pas faire d’erreurs en travaillant de cette manière. »

Une version Orchestrale dirigé par le chef d'orchestre Michael Kamen

Bob Rock, producteur de l’album, suggéra au groupe l’ajout d’un orchestre dans le morceau. Pour ce faire, le chef d’orchestre de San Francisco, Michael Kamen, a été appelé en renfort pour les aider à trouver une mélodie. Metallica a ensuite enregistré une version orchestre qui est apparue en face B du single Sad but True au Royaume-Uni. Plus tard, Michael Kamen dirigea l’orchestre philharmonique pour l’enregistrement du double album S&M, où une version de Nothing Else Matters peut être entendue.

Le Black Album reste l’un des albums de Rock/Metal les plus vendus de tous les temps. Nothing Else Matters a permis pour le grand public de découvrir Metallica. Qu’elle ait été revisitée lorsque le groupe s’est associé à Michael Kamen pour la version orchestrale de S&M, qu’elle ait été reprise par des artistes Pop tels que Miley Cyrus, Shakira et Post Malone, ou qu’elle ait figuré dans des vidéos de ballet ou dans certains films de Disney, la chanson avait cette touche légendaire qui lui a permis de devenir un élément incontournable de la culture pop. Toujours aussi puissante qu’en 1991, Nothing Else Matters peut encore illuminer n’importe quel stade, festival ou arène ; les briquets ont peut-être été remplacés par des smartphones, mais le résultat n’en est pas moins éblouissant. À ce stade, la chanson a transcendé sa signification originale pour devenir une entité universelle et inspirante.