Sous le pseudonyme ironique de Johnny Blue Skies, Sturgill Simpson, l’étoile singulière de la musique country américaine, revient avec un nouvel album intitulé « Passage Du Désir ». Simpson, bien que fidèle à sa promesse initiale de ne publier que cinq albums sous son propre nom (une promesse légèrement contournée avec la sortie de sept albums), continue de défier les conventions de Nashville. Ce nouvel opus, nommé d’après une ruelle parisienne, incarne une exploration musicale et émotionnelle profonde, teintée de chagrin d’amour, d’angoisse et de regret.
Une nouvelle direction, mais Toujours fidèle à lui-même
La promotion de « Passage Du Désir » n’a pas caché que Simpson était aux commandes. Cependant, l’absence de préviews et de singles avant la sortie a laissé place à beaucoup de spéculations. Serait-ce un retour au hardcore country de « High Top Mountain » ou une incursion dans le dance trance à la Diplo ? Les souvenirs de son heavy rock dystopique sur « Sound & Fury » laissaient présager une nouvelle surprise.
Une exploration autobiographique
L’album s’ouvre sur un arrangement de cordes atmosphérique qui mène à « Swamp of Sadness », un blues parisien transformé en une chanson intense avec une pulsation Muscle Shoals. Les tons doux et soul de « If The Sun Never Rises Again » suivent, avec Simpson se glissant dans un croon à la Marvin Gaye, sauvé de la banalité radiophonique par un solo de guitare incendiaire. « Scooter Blues », tout aussi radiophonique, flirte dangereusement avec un rock de yacht à la Jimmy Buffett. À mi-parcours, Simpson revient à ses racines country sur « Who I Am », rappelant les comparaisons avec Waylon Jennings lors de ses débuts, consolidées par le délicieux « Mint Tea » oscillant entre l’Appalachia et Nashville.
Un album pour les fans
Finalement, « Passage Du Désir » émerge comme un album que les fans de Simpson apprécieront pleinement. Rempli d’arrangements de cordes majestueux et de nappes de pedal steel, les huit chansons naviguent entre country cosmique et douce soul du sud. Ceux qui ont aimé « Metamodern Sounds In Country Music » retrouveront ici un terrain familier, enrichi de nouvelles explorations sonores.
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